En présence de pathologies visuelles, l'une des principales plaintes des patients est la photophobie. Le recours aux filtres sélectifs constitue une solution optique privilégiée pour améliorer le confort et les performances visuelles.
Toutefois, la sélection des filtres reste souvent empirique, et il existe peu de consensus sur les relations entre la teinte du filtre, la pathologie visuelle, le niveau de sensibilité et le bénéfice visuel. Pour faciliter et enrichir la pratique clinique, nous proposons une nouvelle méthode de sélection des filtres sélectifs, fondée sur une compréhension approfondie des interactions physiologiques et cliniques entre l'œil et la lumière.
La sélection des filtres sélectifs repose sur l'intégration de plusieurs propriétés optiques des filtres, bénéfiques pour le patient et basées sur l'anamnèse. Cette nouvelle méthode permet de choisir un filtre selon sa capacité à moduler la qualité et la quantité de lumière, afin de transmettre un signal lumineux le moins bruité possible, tout en maximisant la perception et la protection visuelles. Après la présentation de cette méthode, des exemples de cas cliniques seront exposés.
La perception des contrastes joue un rôle décisif et souvent sous-estimé pour la capacité visuelle subjective et fonctionnelle. Cette mesure se révèle essentielle dans notre prise en charge.
Afin de proposer une orientation plus fine des solutions possibles aux personnes déficientes visuelles, il est important de mesurer la sensibilité aux contrastes pour chacun des deux yeux et de l'interpréter en interaction avec la dominance oculaire, l'acuité visuelle et d'autres paramètres fonctionnels.
La prise en charge des patients basse vision ne cesse de croître grâce aux connaissances scientifiques, cliniques et techniques. Cependant, il est encore fréquent de ne pas donner une totale satisfaction lors des adaptations des aides visuelles, pour des besoins aussi bien de loin, qu'en vision intermédiaire ou de près. L'atelier sera guidé par une instructrice en locomotion et une ergothérapeute qui partageront leurs expertises avec des situations concrètes du quotidien des personnes malvoyantes. Le but est de nous aider à comprendre les critères connexes à l'optique à considérer pour renforcer la prise en charge de la personne malvoyante et améliorer la réussite des aides visuelles.
La prise en charge du sujet malvoyant joue un rôle primordial dans le développement de votre activité optométrique. Nous vous proposons notre approche du bilan visuel en Basse Vision. Prendre le temps de réaliser un questionnaire de qualité de vie, effectuer des mesures précises des acuités visuelles, utiliser une réfraction adaptée permettent de déterminer les besoins en grossissement, aides visuelles et aides quotidiennes pour guider le malvoyant vers l’autonomie.
Nous vous présenterons les tests complémentaires indispensables afin d’optimiser vos chances de réussite d’une prise en charge en Basse Vision. En effet, beaucoup de malvoyants rencontrent des difficultés à s’adapter à leurs aides visuelles. L’étude de la fixation excentrée, du champ visuel, de la dominance oculaire, de la coordination œil-main et de la sensibilité aux contrastes, vous permettra d’adapter rapidement l’aide visuelle optimale.
Cet atelier a pour objectif de vous transmettre des clés pour lancer avec réussite une activité basse vision. Je vous présenterai mon modèle de prise en charge basse vision, en abordant d’une part l‘organisation pratique de cette activité, puis le contenu de la prise en charge visuelle. En tant qu’opticien et optométriste, si vous maitrisez la réfraction et les lois de l’optique, vous savez déjà presque tout pour performer en basse vision.
Dans toutes les familles, au fond d’un tiroir ou posée sur le bureau, elle est présente… Cet objet, vétuste pour certains, nécessaire au quotidien pour d’autres, a longtemps été l’une des principales aides disponibles aux personnes malvoyantes. La loupe reste pourtant l’objet le plus représentatif des équipements en basse vision. La phrase : «Je viens acheter une loupe pour l’anniversaire de mon père» est toujours d’actualité dans nos magasins. Pourtant les nouvelles technologies ont su prendre place au sein de l’évolution des équipements en basse vision.
La miniaturisation et l’évolution de la qualité des caméras et des écrans ont permis de créer les télé-agrandisseurs et les loupes électroniques, ce qui a ouvert la possibilité d’obtenir des grossissements plus importants tout en gardant des distances d’utilisation plus naturelle. La reconnaissance de caractères, couplée à la synthèse vocale ont donné naissance aux machines à lire. Toutes ces innovations ont bousculé le marché des aides optiques, il y a quelques années, mais la technologie ne cesse d’évoluer et de nouvelles aides apparaissent sur le marché. Aujourd’hui, la réalité augmentée, qu’elle soit visuelle ou auditive, et l’intelligence artificielle viennent trouver ou créer leur place au sein d’équipements de plus en plus complets et nomades pour permettre aux personnes déficientes visuelles de garder un maximum d’autonomie. Cette conférence vous présentera l’impact des nouvelles technologies au sein de l’évolution des aides visuelles, actuelles et à venir, pour les personnes confrontées à la basse vision.
Le recours à certaines aides techniques permet au déficient visuel d’optimiser ses capacités et de retrouver un maximum d’autonomie.
Les intervenants présenteront leur approche de la basse vision à travers 3 situations concrètes.
Ils montreront qu’il est indispensable d’élaborer un projet personnalisé prenant en compte à la fois les capacités fonctionnelles et les contraintes inhérentes aux tâches à accomplir.
De l’aide visuelle optique simple, à l’aménagement du poste de travail sans oublier l’ergonomie et l’éclairage, les différentes options possibles seront exposées.
La prévalence de la déficience visuelle croît avec l’âge. Malgré les avancées dans les traitements ophtalmologiques, une prise en charge optique, optométrique et orthoptique reste indispensable pour optimiser les performances visuelles des déficients visuels et améliorer du mieux possible leur qualité de vie. La conférence a pour but de présenter les dernières avancées dans l’évaluation des performances visuelles, oculomotrices et cognitives des personnes malvoyantes. Ces évaluations seront reliées aux activités de lecture et de locomotion et ouvriront de nouvelles perspectives dans le développement de nouvelles technologies d’aides visuelles.
Anne-Catherine nous présentera plusieurs résultats de recherche récentes en basse vision, qui pourront nous aider au quotidien dans la prise en charge de nos patients.
Le glaucome est une pathologie oculaire caractérisée par une perte progressive des fibres du nerf optique conduisant à une dégénérescence des cellules ganglionnaires rétiniennes. Traditionnellement le glaucome est considéré comme affectant d’abord le champ visuel périphérique avec une vision centrale préservée jusqu’à un stade avancé. Cependant des études physiologiques, basée sur l’OCT, indiquent que la vision centrale pourrait être affectée à tous les stades de la pathologie. La reconnaissance des visages est une fonction de la vision centrale. Nous avons conduit une série d’études psychophysiques chez des patients glaucomateux et des participants appariés en âge avec vision normale dans le but de mettre en évidence un déficit de la perception des visages en vision centrale et de caractériser les mécanismes sous tendant ce déficit.