Les experts disent que 80 % de ce qu’un enfant apprend à l’école est une information présentée visuellement. La vision est un processus complexe qui implique non seulement les yeux, mais aussi le cerveau. Les problèmes visuels spécifiques liés à l’apprentissage peuvent être classés en deux types. Le premier qui affecte principalement la saisie visuelle et le deuxième qui affecte le traitement visuel et leur l’intégration. Ce séminaire a pour but de comprendre le rôle du capteur visuel dans le processus d’apprentissage et de donner des astuces cliniques pour aider à renforcer les connexions cérébrales qui contribueront à une amélioration dans l’apprentissage de la lecture et l’écriture.  

Dès l'examen anatomique périnatal, on peut mesurer l'apparition des différentes capacités visuelles, oculomotrices et perceptives puis visuo-manuelles et enfin cognitives. Cela permet la prise en charge optique et rééducative, si besoin est, quand la plasticité cérébrale permet d'obtenir les meilleurs résultats.

En France comme dans le monde entier, la problématique du dépistage visuel chez l’enfant existe. Mais qui s’occupe de cette problématique ?

La plupart des strabismes, amblyopies ou problèmes d’apprentissage résultent d’une perturbation affectant trois facteurs : la réfraction, l’accommodation/convergence et les altérations entre les saccades et poursuites. Les trois sont physiologiquement dépendants les uns des autres et permettent la fonction binoculaire normale.

La consultation chez l’enfant fait actuellement l’objet de nombreuses études, cependant les conditions d'examen et les protocoles sont suffisamment divers pour ne pas permettre à ce jour de conclusion formelle.

Je vous propose 10 astuces cliniques avec des instruments (différents optotypes, retinopupets, etc ) et des techniques (skiascopie, reflexe, etc) faciles à utiliser pour celui qui s’intéresse au dépistage visuel. Si le praticien connaît et maîtrise tous les paramètres des différentes méthodes, il pourra utiliser celle qui convient le mieux selon le cas.

Les connaissances et l’utilisation de nouvelles techniques sont des fenêtres ouvertes pour l’avenir de la santé visuelle et oculaire de l’enfant.

Les anomalies du développement visuel sont des défauts fréquents. Ils vont concerner 15 % de la population des moins de 6 ans et sont le plus souvent asymptomatiques.

En l’absence de prise en charge, il existe un risque d’installation d’une amblyopie dans 30 % des cas alors qu’il existe dans la majorité des cas un traitement simple, relativement peu coûteux, et efficace d’autant plus qu’il est réalisé précocement.

Pour ces raisons, l’intérêt d’un dépistage visuel fait consensus, mais les actions existant actuellement sur le territoire sont trop inégales.

Nous aborderons dans cette conférence les questions essentielles qu’il faut se poser pour pourvoir organiser un dépistage performant.

Quelles anomalies dépister et quelle catégorie d’enfants est concernée ? Quels tests de dépistage sont les plus efficaces ? A quel(s) âge(s) doit-on réaliser le dépistage ? Quels sont les acteurs les mieux placés pour réaliser le dépistage et comment l’organiser ?

Les troubles visuels de l’enfant sont fréquents. Ils peuvent toucher jusqu’à 15% des enfants de moins de 6 ans. Mal pris en charge, ils sont pourvoyeurs d’amblyopie (3 à 5% de la population), voire de déficience visuelle (1‰). Ces chiffres pourraient largement augmenter avec l’épidémie annoncée de myopies.

La prise en charge des troubles visuels de l’enfant repose avant tout sur une réfraction faite sous cyclopégiques par l’ophtalmologiste. La correction sera prescrite en fonction de l’âge de l’enfant, de ses antécédents ophtalmologiques (présence d’un strabisme ?), de ses antécédents familiaux et de l’importance de l’amétropie. Un examen du fond d’œil et des examens paracliniques seront réalisés dans certains cas.

Cette conférence permettra d’aborder ces différents éléments en insistant sur les points clés de la spécificité de la prise en charge de l’enfant.

La principale raison pour les optométristes de procéder à un examen optométrique sur un enfant est de différencier les enfants dont le développement visuel est anormal de ceux qui ont besoin de lunettes. Globalement, le but ultime de l'optométriste est de ne pas laisser les enfants désavantagés par une mauvaise vision due à une amétropie non corrigée, et par conséquent leur prescrire des lunettes appropriées si besoin. Les optométristes ont donc une grande responsabilité : mener les tests les plus adaptés et efficaces chez les enfants. De plus, les optométristes doivent avoir une bonne connaissance du développement de la vision normale et de l'erreur réfractive dans la petite enfance et l'enfance, de sorte qu'ils reconnaissent et gèrent de façon appropriée un développement visuel anormal. Cette conférence fournira une vue d'ensemble des tests réfractifs les plus appropriés à différents âges et les résultats attendus chez les enfants avec un développement visuel normal. Puis la conférence portera sur le développement de l'amétropie dans la petite enfance et l'enfance afin de voir quand la correction optique est nécessaire.

Cette conférence insistera sur l’importance d’une approche optométrique et ophtalmologique de l’enfant présentant un strabisme et/ou une amblyopie. Les techniques spécifiques d’examen ainsi que les plans de traitement précis pour chaque cas seront détaillés. Nous discuterons notamment de l’utilisation du système « child†», de l’addition, des prismes, de la chirurgie pour traiter le strabisme et du rôle de l’occlusion et des cyclopégiques dans le traitement de l’amblyopie.

La vision est une fonction hautement perfectionnée qui doit être contrôlée régulièrement, beaucoup de Français l’ignorent encore ou le négligent.

Cette étude est destinée à tous les professionnels qui s’intéressent au dépistage et à la surveillance visuelle chez le nourrisson.

Il est confirmé que l’essentiel de la mise en place de la fonction visuelle s’effectue avant l’âge de 9-12 mois. C’est donc le moment privilégié pour prendre en charge des anomalies de la vision, et ainsi limiter voire supprimer des conséquences potentiellement irréparables.

Pour ces raisons, nous nous intéresserons ici à l’étude des différentes techniques pour dépister les défauts de la réfraction chez les nourrissons, car un enfant sur cinq (20%) présente un signe qui mérite d’être suivi.

Notre étude a comparé les défauts réfractifs de 121 nourrissons obtenus par différentes techniques de réfraction : l’autoréfractométrie, la skiascopie sous cycloplégie et la skiascopie de près (Near retinoscopy).

Si aucun problème oculo-visuel n’est suspecté, l’autoréfractométrie et la réfraction de près (near retinoscopy) peuvent être des alternatives intéressantes à la réfraction sous cycloplégie.